Valentina et moi, nous allons essayer de vivre avec un budget de 100 euros par personne pour tout le mois d’avril. L’idée est de démontrer qu’on peut très bien vivre et manger en dépensant très peu d’argent et, par conséquent, contredire l’idée assez répandue selon laquelle nous travaillons plus pour vivre mieux. Mais encore : pourquoi tu fais ça, Francesco? Depuis quelques mois je fais des expériences autour des notions d’accumulation et de surconsommation au sens large. Ces expériences, très hétérogènes entre elles, ont en commun une approche minimaliste du travail et de la vie personnelle. Je suis intéressé par les effets de la privation volontaire d’informations, de bouffe, d’argent, de travail et d’architecture. Je crois que dans ce moment de crise globale la priorité est de créer des espaces et des temps libres (ou vides) pour réfléchir ensemble à de possibles solutions d’avenir. Dans l’ère de l’abondance, pour créer du vide il est obligatoire de se priver des choses.
Cette tendance au ralentissement volontaire du système et de la société a été aussi dénommée downshifting et la presse en parle de plus en plus, surtout dans un pays en pleine crise comme l’Italie. Suite à cet article publié sur “Sette” de “Il Corriere della Sera”, la télévision italienne sera chez nous mercredi prochain, à Paris, pour tourner un reportage à ce sujet. Nous cherchons des volontaires pour nous accueillir chez eux mercredi soir pour une démonstration de nos atelier de création de pâtes #slowfood (comment manger royalement en disposant de 1 euro par personne et beaucoup de temps libre). Si vous aimez les pâtes et si cela ne vous embête pas de passer à la télé italienne, n’hésitez pas à me contacter au plus vite. Suite à cet article publié sur “Sette” de “Il Corriere della Sera”, une chaîne télé italienne avait programmé de venir chez nous mercredi 4 avril, à Paris, pour tourner un reportage à ce sujet. À la dernière minute il y a eu un changement de programmation et ils ont annulé leur voyage.
PHOTO CI-DESSUS: DOWNSHIFTING: Living on the street, reading “Geld” (German transl. – Money) journal. by Sergiy Zavarykin.